D'aicí mil ans de lutz
À mille années-lumière
Édition bilingue
Traduction française de l'auteur.
1995, éditions Jorn
Nouvelle édition parue en mai 2008
Lire des extraits
Voir la présentation sur le site de l'éditeur
Dans un nouveau jaillissement poétique qui n'est pas le moindre, autour de 1990, Max Rouquette reprend passionnément l'exploration de ces infinis d'insondable étrangeté qu'il entrevoit, chatoyants, au dessus de cet abîme glacé dont l'immanence le fascine de plus en plus. Le poète, aux prises à bras-le corps avec cette oeuvre qui récapitule et transcende sa vie, ne cesse de s'émerveiller devant tout le foisonnement irrésistible des formes qui s'agitent sur le miroir du néant. Ce foisonnement incompréhensible, c'est celui de la vie, dont il célèbre avec de nobles accents stoïciens l'inguérissable nostalgie. Il en perçoit les pulsations vagabondes. Il en perçoit la fuite éperdue. Un symbole en est le grand chardon des causses, la cardabèla, dont la mort est également immortalité, participation au monde sidéral. Et le monde apparaît traversé par des énergies immenses et incontrôlables qui nous charrient dans leur fureur. Max Rouquette en débusque les multiples visages, dissimulés sous la simplicité du paysage familier. Ce recueil réunit 44 poèmes. La parole s’y libère et la forme s’y épure encore davantage, l’auteur s’éloignant encore un peu plus de tous ses modèles initiaux pour explorer plus avant une voie qui lui est pleinement propre.
(J-F.Brun)
Page suivante : Bestiaris