Max Rouquette
« Max Rouquette nous introduit par son œuvre aux mystères de notre présence au monde. Il relie le plus humble organisme vivant, brin d'herbe ou fourmi, au cycle cosmique qui nous entraîne tous dans le temps et le néant. Son œuvre n'est pas la célébration d'un terroir, elle est, à la lettre et dans tous les sens, un chant du monde. » (Jean-Claude Forêt)
Max Rouquette (1908-2005) est né à Argelliers, petit village des garrigues montpelliéraines. Son œuvre de prosateur, de poète, de dramaturge et d’essayiste, est immense et a été traduite en plusieurs langues. Poète et musicien de la langue occitane, il n’a cessé d’initier ses lecteurs à ce chant universel qui nous rattache aux vibrations infinies du monde. En 2008, la célébration de son centenaire, qui a donné lieu à ce concert exceptionnel, a été l'occasion de découvrir ou de redécouvrir cet immense écrivain.
Pour en savoir plus sur Max Rouquette :
www.max-rouquette.org
Pour Max Rouquette, qui regrettait de n'avoir pu être compositeur, la musique est le coeur battant de tous les arts, la "seule poésie pure, car débarrassée du boulet des mots".
"La musique m'a fasciné toute ma vie. J'ai rêvé d'atteindre - n'ayant pas la fortune d'être né musicien - les mêmes résultats qu'elle : non par des sons ou des accords, mais par la résultante d'accords de mots. Accords non pas pris au sens musical, non de notes, mais de connotations, d'harmoniques sensuelles, de poésie... "
"Rien ne peut altérer le tourbillon, lent ou rapide, de la musique, dans notre sensibilité. Rien que la musique, seule avec elle-même,
dans la plénitude de ses charmes. Touchant à des parts de nous-mêmes que nous ignorions, et qui s’étonnent d’être ainsi évoquées et tirées
des cavernes obscures où elles sommeillaient. Où elles auraient pu dormir toute une vie, la nôtre, sans que nous sachions jamais ce qui peut
se cacher au fond de notre nuit.
Le plus clair, le plus profond, le plus riche, le plus étrange de tout l’or qu’en lui cache chacun de nous.
Sans le savoir. Dans l’innocence du misérable qui, étendu sur des tas de chiffons, ne saura jamais qu’il vient de passer sa dernière nuit sur un
sac d’or. Alors qu’il est mort de faim et de froid." (Extrait de Ils sont les bergers des étoiles)